« J’habite seule. Je suis en fauteuil roulant mais je peux me déplacer, ne serait-ce pour aller faire quelques courses, ou prendre un peu l’air au soleil devant mon appartement, en regardant passer les habitants de mon quartier.
Pendant le confinement ma fille a accouché d’un petit garçon et je ne peux pas aller les voir. J’en ai marre. Je ne peux plus rester à la maison. A mon anniversaire je ne verrai personne. J’aime beaucoup les fleurs, mais je n’en aurai pas cette année.
Je n’arrive pas à rester seule. J’ai un ami qui vient me voir et m’aide pour les courses, mais on doit garder les distances et faut prendre beaucoup de précautions. Il m’appelle, mais je ne le vois presque plus.
Cette maladie je ne peux pas la comprendre : d’un moment à l’autre on est contagieux, alors que le mois dernier on n’avait rien. J’espère que ça va s’arrêter. »
Simone, militante
« Le passé empoisonné devient l’élixir du présent et du futur, à force de courage, de témérité et d’engagement. En un seul mot, la foi et l’amitié. »
J’ai connu la pauvreté matérielle et spirituelle, je sais ce que c'est. A ATD Quart Monde j’ai trouvé des personnes qui m’acceptent comme je suis.
Quand le passé nous empoisonne, il faut beaucoup de courage, d’audace et d’énergie pour dépasser ses problèmes. Je désire une petite place pour percevoir avec sérénité une possibilité pour le futur.
Il faut aussi la mériter, la confiance des autres. C’est sur cela que je travaille tous les jours. Vivement le confinement : je me prépare pour participer aux réflexions qui m’apportent la différence dans ma vie. »
Philippe, militant