« La culture, dans son sens le plus large, est considérée comme l’ensemble des traits distinctifs, spirituels et matériels, intellectuels et affectifs, qui caractérisent une société ou un groupe social. Elle englobe, outre les arts et les lettres, les modes de vie, les droits fondamentaux de l’être humain, les systèmes de valeurs, les traditions et les croyances.»
UNESCO Déclaration de Mexico sur les politiques culturelles. Conférence mondiale sur les politiques culturelles, Mexico City, 26 juillet - 6 août 1982
« La perspective que nous offrent les plus pauvres ne nous conduit pas à créer quelques activités culturelles en milieu de misère seulement. Ils nous ouvrent des horizons sur une véritable politique culturelle qui se fonderait sur ces quatre principes :
- que le droit à la culture est à réaliser en même temps que celui aux sécurités matérielles les plus élémentaires que représentent le toit, la santé et le revenu ;
- qu’il est à réaliser en même temps que le droit strict à l’école, à la formation professionnelle et à l’emploi ;
- que le droit à la culture se fonde d’abord sur le droit à l’expression et à la consolidation, par tous, de leur propre savoir, de leur propre expérience et pensée ;
- et que c’est sur la base de la reconnaissance de l’histoire et de l’identité propres d’une population que peuvent être favorisées toutes formes d’accès à la culture du monde environnant.» Joseph Wresinski, Culture et grande pauvreté dans Cahiers Wresinski numéro 7 février 2004
L’expérience de projets culturels conçus avec les personnes en précarité a renforcé cette conviction que la reconnaissance des droits culturels est le levier qui permet aux plus démunis de prendre en main la réalisation de leurs autres droits, parce que toute culture est lien, réconciliation avec soi-même et autrui.
Sans culture, pas de savoir qui soit un chemin vers soi et vers les autres. C’est par la participation effective à la vie culturelle de la société qui l’entoure que les personnes en marge de la société peuvent devenir de véritables partenaires. Ainsi, cette démarche contribue à la cohésion sociale.
« Lors de nos sorties et lorsque nous créons ensemble, je me sens comme dans une famille. Je me sens renforcée par la communauté. Nous tenons ensemble. C’est important pour moi. Cela me donne du courage pour faire aussi quelque chose à l’extérieur. Mon estime pour moi et ma confiance en moi augmentent.» militante