Le vendredi 15 mars dernier, ATD Quart Monde et ses partenaires (Croix-Rouge luxembourgeoise, Arcus, AITIA, Fondation Kannerschlass, Médecins du Monde et CNDS) ont organisé la 2ème journée du cycle de formation en croisement des savoirs entre personnes en situation de précarité, professionnels de l’aide sociale et chercheurs et ayant pour thème « Qu’est-ce que la pauvreté ? ».
25 personnes y ont participé : 13 assistants sociaux qui exercent dans des offices sociaux, 8 personnes bénéficiaires de l’aide sociale ainsi que 4 professionnels sociaux issus d’autres services, plus en retrait par rapport à l’aide sociale. Elles sont réparties en 4 groupes de pairs (personnes ayant une expérience ou un vécu similaire) : 2 groupes d’assistants sociaux travaillant en Office social, un groupe de bénéficiaires et un groupe de professionnels en retrait.
Pour démarrer la journée, nous avons effectué en groupe de pairs un exercice sur les représentations, via la méthode du photolangage. Chacun réfléchit d’abord en silence ce que l’aide sociale signifie pour lui, puis choisit une photo qui lui permet d’illustrer sa définition. Chacun présente sa photo et l’idée qu’elle illustre aux autres. Après discussion le groupe choisit une photo avec l’idée qui y est associée et qui traduit la réflexion la plus importante pour le groupe à partir de sa réalité, idée qu’il juge importante de partager avec les autres groupes de pairs.
Après ce temps en groupe de pairs, les 4 groupes se retrouvent en plénière pour présenter successivement leur affiche aux autres, poser d’éventuelles questions de compréhension et échanger.
Pour les personnes ayant expérience de la pauvreté, l’aide sociale devrait être une place où l’on est écouté, compris et aidé pour vivre dignement. L’assistant social et le bénéficiaire devraient travailler dans la même direction.
Le groupe de professionnels en retrait déplore que de nombreuses personnes dans le besoin soient exclues de l’aide sociale (réf au texte de loi), pratiquement inatteignable.
Un groupe de pairs des professionnels travaillant en Offices sociaux a souligné la volonté de revaloriser la personne, qui porte un regard négatif sur elle-même. Pour l’autre groupe, l’aide sociale est un pont qui permet à la personne d’avancer d’une situation vulnérable vers une situation plus stable.
Après la pause de midi, les groupes de pairs vont plus loin dans la réflexion à travers l’analyse du récit d’une situation fictive, qui est analysée sous l’angle de la problématique. Chaque participant réfléchit à la problématique la plus importante pour lui, puis le groupe se met d’accord sur une problématique principale qu’il présente aux autres groupes via une affiche.
Cette seconde rencontre du 15 mars avait pour but principal d’approfondir les représentations sur l’aide sociale.
Toujours dans l’objectif d‘apporter des réponses et des changements concrets dans notre société et de la lutte contre la pauvreté, une troisième rencontre aura lieu les 27 (matin) et 28 mars en 2025, afin d’aller plus loin et d’entamer une phase de co-construction, qui pourra aboutir à des recommandations dans le domaine de l’aide sociale au Luxembourg.
« Verschidden Assistanten missten eis méi nolauschteren a méi zesumme schaffen.
Assistanten missten méi begleeden a beroden. »
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« Ech huelen vill Sachen mat, virun allem nach méi opmierksam ze sin a ménger Relatioun mat de Bénéficiairen (wéi ech schwätzen, wéi ech äntfren, mäin Toun, ..) »
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« Ech giff interessant fannen dess Iwwerléungen vun haut weiderzeféieren, fir och éventuell domat Ëppes ze bewierken. »
*AITA ( Institut étatique d'aide à l'enfance et à la jeunesse)
*CNDS (comité national de défense sociale)